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Page:Driant, Histoire d’une famille de soldats 3, 1904.djvu/344

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jeune fille et celui de n’être pas témoin de son bonheur à l’arrivée de M. Ramblot.

Mais, en faisant ses adieux à ce dernier, il n’avait pas laissé échapper une seule parole qui pût lui montrer quels sentiments l’agitaient ; il ne s’ouvrit pas davantage à M. d’Anthonay qui l’embrassa avec effusion en lui donnant rendez-vous à Saint-Louis, et, toujours flanqué de Pépin, il prit la tête de l’avant-garde, s’astreignant à ne pas se retourner, et comprimant son émotion pour ne songer qu’à son devoir militaire, devoir qui prime tout, les satisfactions personnelles et les joies du cœur.