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Page:Driant, Histoire d’une famille de soldats 3, 1904.djvu/92

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En main il avait un chassepot, et il entraînait tous les braves paysans, de son geste énergique et de sa parole, criant : « En avant ! mes amis ! En avant ! »

En franchissant la place de l’église, deux d’entre eux tombèrent : l’un tué raide, l’autre seulement blessé, que je vois encore, tirant la jambe, ramper jusqu’à l’angle de la rue où avaient disparu ses camarades.


Et moins de deux minutes, la rue fut encombrée de cadavres bavarois.

Ah ! mère, combien en ai-je vu de ces tableaux d’une épouvante grandiose ! Combien mon âme fut secouée ! Ah ! je puis dire que, pour ma