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Page:Driant - L’invasion noire 1-Mobilisation africaine,1913.djvu/183

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bilité. mais dont la légèreté est extraordinaire puisqu’il a la densité du verre : 2,7 ; son emploi permet donc de reporter les deux tiers du poids de l’enveloppe sur d’autres organes ou d’augmenter notablement les dimensions de cette enveloppe sans lui donner un poids excessif.

C’est à ce dernier parti qu’on s’était arrêté.

Il en était résulté un sérieux accroissement de force ascensionnelle, et l’ingénieur en avait profité pour augmenter le poids enlevé par l’aérostat.

De plus, il avait modifié très avantageusement la disposition du contrepoids mobile sur un rail extérieur.

Pour cela il l’avait enfermé à l’intérieur de l’enveloppe.

Du centre où elle se tenait quand le ballon était en équilibre, la masselotte de plomb était amenée sur un rail invisible formant rayon jusqu’au rail circulaire qui décrivait la circonférence de base des deux cônes et de là vers le point choisi comme extrémité de l’axe de direction.

Enfin, la manœuvre à bras d’homme d’une machine hydraulique était supprimée et ce n’était pas le moindre des progrès réalisés.

Pouvait-on, en effet, être assuré de trouver toujours au moment voulu, au moment critique surtout, l’effort musculaire nécessaire pour déterminer la réascension de la machine, et n’était-on pas à la merci d’une fausse manœuvre ou d’une manœuvre tardive ?

Pour substituer une force régulière, puissante et peu coûteuse à la force humaine, le savant physicien avait eu l’idée d’utiliser la vitesse même de descente.

A cet effet, à l’extrémité de deux axes perpendiculaires à l’axe vertical du ballon et perpendiculaires entre eux, il avait fixé quatre hélices.

Deux d’entre elles étaient toujours mises en mouvement par l’air pendant la descente à l’aide d’un engrenage très simple ; leur mouvement était transmis à l’arbre vertical qui soulevait la calotte supérieure en ouvrant le soufflet.

La vitesse de chute était ainsi progressivement enrayée : elle devenait nulle quand l’équilibre s’était établi entre le volume du ballon et la densité de l’air ambiant.

Et la masselotte, aidant le Tzar, remontait obliquement de toute sa vitesse acquise.