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Page:Driant - L’invasion noire 1-Mobilisation africaine,1913.djvu/317

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CHAPITRE XII


Un blessé. — L’arme de la traitrise. — Une tuerie. — Vivre pour la vengeance Pauvre Bon-Garçon ! — Trois coups de revolver.



— Partons, dit l’ingénieur… partons vite !… C’est affreux !…

Muets de stupeur, les hommes de l’équipage déposèrent leurs carabines devenues inutiles contre le bordage, et Saladin, sans affectation, les prit et les descendit dans l’entrepont, s’empressant, lui aussi, et dissimulant la rage qu’avait provoquée en lui l’apostrophe cassante de Guy de Brantane.

Le navire aérien s’inclina. Gesland, dans sa cage, les dents serrées, les yeux fixes, manœuvrait machinalement les poulies de renvoi.

— Nous baissons toujours, dit l’électricien, penché vers le baromètre.

— Le ballon a reçu plusieurs balles, répondit Saladin ; il serait urgent d’arrêter la perte de gaz.