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Page:Driant - L’invasion noire 2-grand pèlerinage à la Mecque,1913.djvu/212

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CHAPITRE VII


Sir James Collington. — Le téléphonographe et le miroir télescopique. — La situation à Aden. — Hilarion reparaît. — Artillerie ancienne et nouvelle. — Pol Kardec. — Le récit d’un torpillé. — Souvenir de Christiane. — Un conseil de guerre sous les obus. — Le roi des sans-patrie. — La balle vengeresse. — Une lettre pour l’Europe. — Seuls dans l’ile. — L’amulette. — Heureuse nouvelle.


Sir James Collington, le commandant de Périm, était un de ces officiers anglais qui ont guerroyé sous toutes les latitudes et dont le flegme naturel s’est mis à hauteur de toutes les situations.

Sa peau tannée, son front plissé de rides petites et nombreuses, son œil d’un bleu clair abrité derrière un grand lorgnon noir, ses moustaches grises tombantes, son long corps sec, droit, osseux, flottant dans la courte tunique écarlate, ses épaules carrées, ses jambes maigres, tout cet ensemble typique faisait de lui une silhouette sur laquelle on aurait mis en pleine nuit le vrai certificat de nationalité.