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Page:Driant - L’invasion noire 2-grand pèlerinage à la Mecque,1913.djvu/82

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— Je lui ai tout dit et son amour a tout accepté… Ah ! fit-il, éprouvant le besoin de confirmer d’un trait ce que cette affirmation avait de monstrueux, Christiane n’est pas une de ces femmes qui s’attardent devant les préjugés, quand ils deviennent un obstacle à leur passion. Vous ne la connaissez pas sous son vrai jour, mon cher, dit-il d’un ton familier qui fit bondir Zahner : c’était une affection de pensionnaire qu’elle avait pour vous, et…

— Ah ! vous êtes décidément un grand misérable, fit de Melval dont le calme apparent masquait peu l’horrible déchirement ; mais en voilà assez. Vous avez des preuves, dites-vous ; quelles sont-elles ?

— La reconnaissez-vous ? dit Saladin, tirant d’un sachet suspendu à son cou à la mode arabe, une bague portant une miniature entourée de perles, mais qu’il tendit sans s’en dessaisir.

C’était celle qu’il avait trouvée dans le paquet que le père de Christiane avait apporté à M. Durville au moment du départ du Tzar sur la pelouse de Longchamp.

Deux larmes jaillirent des yeux de l’officier.