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Page:Drieu la Rochelle - Le Feu Follet (1931).pdf/35

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À quatre heures, Alain se réveilla : on frappait à sa porte. C’était le docteur de la Barbinais.

— Je vous réveille, mon cher ami, je le regrette, car vous aviez besoin de vous reposer.

— Asseyez-vous, docteur.

Alain resta étendu sur son lit. Le retour à la vie, après ce lourd sommeil, mettait sur son visage une désolation qui fit frémir la barbiche du docteur.

— Vous avez passé la nuit dehors‫ ; ‬ce n’est rien, si vous n’avez pas fait de bêtises.

— Non, je n’en ai pas pris, j’étais avec quelqu’un…

— Ah ! très bien.

Le docteur parut enchanté. Il comptait sur les femmes pour distraire Alain de la drogue.

Mais pour cela il aurait fallu qu’Alain aimât beaucoup les femmes et que l’une au moins, de celles qu’il connaissait, eût une idée positive de la virilité.

Alain fronça les sourcils de telle sorte