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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/196

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PERVERSE

soie qui marbrait sa chair de rose et d’argent, Toute son hystérie étincelait dans ses yeux et chantait sur ses lèvres rougies aux baisers donnés.

— Pourquoi ne veux-tu pas de moi ? Prends-moi, puisque je te le demande ! pour moi, pour me faire plaisir, pour me rendre heureuse, fais-le par devoir…

— Mon devoir ne va point jusque-là, dit le docteur en éclatant de rire.

Cependant, attisée par le frisson de volupté qui naissait de lui et secouait contre lui le corps de Paula, la chair de l’homme parlait à son tour et malgré lui.

Doucement, sans qu’il s’en aperçût, il répondit aux baisers de la femme ; doucement, il répondit à l’étreinte et, puissamment, il la prit, meurtrissant sa virilité, contre la femme pâmée qui l’écrasait sur son corps, et lui baisait la bouche avec ivresse.

… Mais quand le docteur s’en alla, il oublia le chèque de cent mille francs ; et il se dit, dans la rue, tandis que Paula le regardait s’en aller :