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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/235

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XVII

TOUJOURS DU NEUF

Paula malgré ses gestes n’était pas l’amante inassouvie, elle désirait au contraire souffrir le magnétique engourdissement de ses sens repus. Et, de même qu’elle aimait l’amour au moment béni, quand il l’enveloppait du rose de ses ailes voluptueuses, elle aimait aussi l’homme qui lui procurait le plaisir. Elle était même l’amante incomparable qui oublie tout, qui n’espère plus ; elle se donnait pour être la sublime appartenue dont l’âme, le corps, le cerveau et l’intime pensée sont remplis de l’être unique qui la broie dans son baiser.

Chaque amant, l’espace des caresses,