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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/240

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PERVERSE

elle frémit. Résisterait-elle à l’étreinte d’une force brutale aussi grande ? Ne lui briserait-il pas les os ?

— Vous parlez allemand ?

— Oui, madame.

— Bien, asseyez-vous ici, à ce bureau, ne cassez rien. Et traduisez en allemand ce que je vais vous dire, et vous écrirez les mots traduits.

L’homme obéit.

Elle dicta :

« L’amour doit, pour être l’amour, réunir tous les motifs de volupté : la force, l’intelligence, l’initiative, l’art, la volonté d’atteindre au plus haut ; et celui qui saurait, à l’union des chairs, donner en même temps la force et l’intelligence, l’art, l’initiative et cette volonté, serait l’Être-Roi, qui dominerait sur le monde des femmes…

— Relisez, dit-elle, et puis, vous traduirez.

Pendant qu’il relisait, pendant qu’il traduisait, Paula, penchée au dessus du râble de Frédéric, aspirait les senteurs de suint