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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/304

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PERVERSE

D’étranges désirs passaient dans sa chair, réveillaient son sexe ; aucun homme n’était là pour l’aimer.

Elle était femme, elle était riche considérablement, et maintenant, là, nul amant n’était près d’elle.

Elle pensa aux bons jours d’ivresses, et les regretta.

Toujours elle souriait, la beauté de la bonté figée sur son visage. Cependant, elle sentait dans sa poitrine une chaleur qui brûlait ; souvent, malgré elle, elle appuyait ses mains sur son torse amaigri, comme pour arracher ce feu qui lui faisait du mal.

Une femme de chambre vint l’avertir que le docteur demandait à la voir.

— Qu’il entre, dit Paula.

— Vous êtes souffrante aujourd’hui, madame, que vous n’êtes point sortie ? Il fait beau, c’est un temps à promenade…

— Malade ! Non, je suis un peu nerveuse et faible. Le printemps sans doute, je ne sais quoi…

Après que le docteur l’eut examinée :