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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/37

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PERVERSE

— Cinquante, cria de Plombières, en fixant Johnson, dont la bouche, aux coins, salivait.

— À cinquante donc ! Qui en veut ? Enfoncée l’Amérique ! Vous n’en voulez plus ? À cinquante louis, c’est pour rien ! Personne n’en veut plus ? Je vais adjuger ! C’est la France qui tient ! Vous n’en voulez plus ? Vous n’en voulez plus…

— Cent louis, hurla Johnson, en lançant à son prétendu rival un regard de triomphe.

— À la bonne, heure ! cria Suzanne. Les actions remontent. C’est encore pour rien, messieurs, ça vaut mieux que ça ! Allons qui en veut ? La bête à cent louis… C’est pas son prix ! Regardez-moi ces seins, soupesez ces cheveux ! À cent louis ! Palpez ces fesses ! Devinez le plaisir ! À cent louis ! Vous n’en voulez plus ? J’adjuge à cent louis ! C’est bien entendu ! Personne n’en veut plus ? C’est bien fini ? À cent louis !…

— Cent vingt-cinq ! dit de Plombières.

— À cent vingt-cinq donc, continua Suzanne en frappant dans ses mains. C’est à