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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/76

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PERVERSE

Et lui-même s’éloigna.

À peine était-il parti, que l’amant de la veille, qui guettait le docteur et Paula, s’approcha d’elle. Mais avant qu’il put dire une seule parole :

— Je me retire, au revoir, demain si je vais mieux.

Quelques minutes après, le docteur trouvait Paula, seule, dans la cabine, prête pour l’inconnu d’amour promis.

Il tint toutes ses promesses.

Mais la nuit de Paula fut douloureuse. Le plaisir qui l’avait envahie avec tant de rage, la secouait encore, longtemps après le dernier baiser. Elle avait été heureuse, mais le bonheur s’était trop attardé aux cordes nerveuses, aux cordes ultra-sensibles ; et, vingt fois, elle avait été sur le point d’être prise de crise.

Le sommeil heurté, pénible encore, dans lequel elle s’agitait, ne lui procurait aucun repos ; mais il était lui-même la cause d’une lassitude nouvelle.

Du feu brûlait son cerveau, son cœur bat-