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Page:Du Sommerard - Notices sur l’hôtel de Cluny et le palais des Thermes.djvu/189

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NOTES.

Ancy-le-Franc(Yonne). Le château, production toute classique du Primatice, qui, bien que remontant au milieu du xvie siècle, eut le rare avantage de ne changer qu’une fois de maître, et semble garanti pour longtemps de nouvelles chances, par les soins dont il est l’objet[1].

Azai-le-Rideau (Touraine), résidence du malheureux Semblançay, maintenu en bon état par son riche propriétaire[2].

Blois. La partie, dite de la renaissance, du beau château à quatre façades, dont nous avons parlé.

Joinville. Le petit château, dit la Grande-Maison, reste de la splendeur de la maison de Guise[3]. Très-bien conservé.

Orléans. La jolie petite maison dite de François Ier, et peut-être même celle dite d’Agnès Sorel.

Rouen. Entre autres édifices, dont plusieurs maisons

    M. de Villeneuve, ses propriétaires actuels, de dignes continuateurs des habitudes gracieuses et hospitalières de l’époque à laquelle il remonte.

  1. Son aspect rappelle Écouen : c’est une œuvre sans mélange inspirée des Grecs et des Romains, dont on raffolait tellement en France sous tous les rapports, à l’époque de cette construction commencée en 1555, que déjà Montaigne se plaignait, comme le fit depuis M. Berchoux, à tout autre propos, de n’entendre parler que de cette architecture, et de la retrouver jusque sur la porte de sa cuisine. Construit par Antoine de Clermont, comte de Tonnerre, il est entré en 1688 dans la famille de Louvois, et ne paraît pas, Dieu merci, disposé à en sortir. Les peintures, exécutées de père en fils par la famille Nicolo dell’Abate, principalement les scènes du Pastor Fido, sont encore dans tout leur éclat.
  2. M. le marquis de Biancourt apporte beaucoup de soin à l’entretien de ce joli château, d’un goût moins symétrique que le précédent.
  3. Le grand et magnifique château des princes lorrains, où fut rédigé l’acte qui engendra la Ligue, dominait la ville : il fut démoli en 1780 par le duc d’Orléans ; celui-ci, construit en 1546 par Claude de Lorraine, duc de Guise, n’est, à vrai dire, qu’une jolie maison d’un style pur, et couverte de sculptures fines et gracieuses.