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Page:Du Sommerard - Notices sur l’hôtel de Cluny et le palais des Thermes.djvu/208

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NOTES.

tique des sous-ordres, qui ne protègent, et pour raison à eux connue, que leurs clients habituels, et surtout a-t-il pensé à la partie financière du projet et à l’avis malheureusement indispensable de la commission du budget municipal ? Veut-il que nous en rédigions d’avance les conclusions ? Projet très-remarquable, et dont l’exécution, sans doute désirable, doit être ajournée indéfiniment en raison des charges de la ville. Qui doute que ces charges ne soient lourdes, très-lourdes, comme aussi les revenus y affectés qui sont nos charges à nous ? Et cependant ne consacre-t-on pas annuellement des sommes bien autrement importantes à des acquisitions de maisons, pour l’exécution, qui ne s’ajourne jamais, de projets de…… démolition !

On verra peut-être un jour l’hôtel en question et les Thermes eux-mêmes, acquis pour cette destination bien plus rationnelle comme moyen d’assainissement, à moins que la direction actuelle des études n’inculque, à propos, à nos enfants, d’autres principes administratifs à cet égard que ceux que nous leur léguerons.

Resterait encore la question accessoire, mais importante, des frais d’ameublement du musée municipal. À cet égard, les villes, n’étant pas ou ne devant pas être comme les particuliers, pressées de jouir dans un temps donné, pourraient attendre les convenances et les occasions dont il serait sage de se mettre en mesure de profiter. Une fois l’hôtel et les Thermes sauvés des chances qu’ils peuvent courir d’un moment à l’autre, et le plan d’un musée arrêté et publié, ces occasions se présenteront en foule. Il y a d’ailleurs des Monthyons parmi les admirateurs de la vieille France, et même parmi les conservateurs bénévoles de ses haillons. Demandez plutôt au directeur du musée d’Orléans !