Aller au contenu

Page:Du Sommerard - Notices sur l’hôtel de Cluny et le palais des Thermes.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
32
NOTICE

lèbre par les travaux de Messier. La Lande obtint du vieil astronome (en 1748) la permission d’assister et de coopérer à ses observations. »

À part même la célébrité du procureur, nous en trouverions trois de notre domaine dans ces quelques lignes, si nous ne devions pas nous borner à dire, quant au bon homme Delisle, mort en 1768, doyen de toutes les Académies, et fort recommandable d’ailleurs par ses travaux, et ses qualités, que ce fut en 1747, à son retour de Russie, qu’il transporta dans la tour octogone du centre de l’hôtel de Cluny l’observatoire qu’il avait dans la coupole du Luxembourg.

Voici donc d’abord La Lande habitant de l’hôtel, avec la qualité toute terrestre de clerc de procureur, mais élevant dès lors ses vues plus haut. Las ! pourquoi faut-il que ce n’ait été que pour les faire retomber dans le néant ! (M)

C’est là, pouvons-nous dire, que ses progrès dans la science développèrent cette soif de célébrité à tout prix, qui devint le besoin de sa vie entière, besoin auquel il sacrifia, pendant soixante ans, repos, goûts, convenances, et peut-être même conscience ; besoin qu’il proclamait lui-même en se comparant à une toile cirée pour les injures et à une éponge pour la louange, et en déclarant naïvement qu’il croyait posséder toutes les vertus[1]. — Moins la modestie, lui répondit quelqu’un.

  1. Le conventionnel Vadier, si conséquent dans ses principes, puisqu’il fut impliqué plus tard dans le complot de Babeuf, parlait aussi à tout propos de ses 60 ans de vertus. Qui des deux fut le plagiaire ?