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Page:Du Sommerard - Notices sur l’hôtel de Cluny et le palais des Thermes.djvu/93

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HÔTEL DE CLUNY.

le portrait de cet habile continuateur des travaux de Cellini, réclament aussi un moment d’examen.

À l’élégance de la forme, à la division des cartouches et à la pureté de leurs dessins, on voit qu’on est en pleine renaissance.

Ceux de ces ouvrages dont la faible complexion a résisté au temps et aux effets du bosselage et des nettoyages indiscrets, sont fort recherchés dans les collections.

Vous vous êtes sans doute demandé, en lisant Brantôme, de quelle nature étaient ces coffres qui, de son temps encore, servaient de sièges dans les grandes réunions, même à la cour, où les bancs, escabelles, chaises et fauteuils étaient très-rares, même au commencement du règne de Henri IV[1].

Si nous en jugeons par la garniture de cuir co-

    de l’art plastique, si largement exploité de nos jours, comme succédant à la sculpture dans les décors de nos appartements.

    Ces épreuves, destinées à l’ornement des dressoirs de la bourgeoisie, se tiraient sans doute sur les belles pièces d’orfèvrerie dont la fabrication était si bien encouragée au 16e siècle ; et il est à croire qu’il en existait beaucoup de ce genre, et de plus précieuses encore, dans les deux cents pièces de vaisselle d’étain que Benvenuto sacrifia à toute chance, dans la fougue de ses inspirations, pour déterminer la réussite de la fonte de son Persée.

  1. Les inventaires de mobiliers d’ostels, qui décrivent minutieusement les moindres articles, prouvent combien ces meubles essentiels étaient rares dans les 14e, 15e et 16e siècles. Citons-en quelques-uns :

    14e siècle. Inventaire de Jehan de Neufchatel, année 1380. « Au pied du lit avoit un benoitier, un mauvais chaire de feurre. » On commença dans ce siècle à faire des chaises de paille.

    Inventaire du mobilier de l’évêque de Langres, 1395. « Item,