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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/480

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SCÈNE VI.
TCHING POEI, TCHING YNG.


TCHING POEI.


Mon père, votre fils revient du camp.


TCHING YNG.


Mon fils, allez manger.


TCHING POEI.


Mon père, toutes les fois que je sors, et que je reviens vous voir, vous êtes toujours ravi de me voir de retour ; aujourd’hui, je vous trouve tout triste ; les larmes coulent de vos yeux : je ne sais d’où cela vient. Quelqu’un vous a-t-il offensé ? Nommez-le à votre fils.


TCHING YNG.


Je prétends bien vous dire le sujet de mes larmes ; votre père et votre mère ne sont pas les maîtres. Allez manger. (Quand il s’en va, il dit :) Ah ! je n’en puis plus. (Puis il chante et soupire ; son fils l'entend, et revient.)


TCHING POEI, (moitié chantant.)


Mon père, quelqu’un vous a-t-il offensé ? J’en suis en peine ; si personne ne vous a choqué, d’où vient que vous êtes si triste, et que vous ne me parlez pas comme à l’ordinaire ?


TCHING YNG.


Mon fils, demeurez ici à étudier, je m’en vais dans l’appartement de derrière, je n’y demeurerai pas longtemps. (Il laisse comme par oubli son rouleau.)


SCÈNE VII.


TCHING POEI, seul.


Mon père a oublié ce rouleau de papier : serait-ce quelques dépêches ? Ouvrons, et voyons. Oh ! ce sont des peintures. Voici qui est extraordinaire : cet habillé de rouge excite un gros chien contre cet habillé