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Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/629

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l’engourdissement des membres, les ulcères, les apostumes, les chairs mortes, les rétrécissements de peau et de nerfs. Il faut pour cela la faire rôtir au feu, et en frotter la partie malade, afin que la chaleur serve de véhicule aux esprits, pour les faire pénétrer dans les chairs.

On en peut faire de petits pains, en la mêlant avec de la farine de riz, et après les avoir fait cuire, les manger, pour se guérir des hémorrhoïdes. Son effet spécifique est pour l’inanition, la phtisie, les vents, et les amas de matières endurcies que le froid a formés au dedans. Il faudra la prendre assaisonnée avec de l’eau-de-vie.

Pour l’engourdissement universel de tous les membres, prenez une livre de graisse de chameau sauvage, bien purifiée, mêlez-la avec quatre onces de beure. Il en faut prendre trois fois le jour ; chaque prise sera depuis une demie cuillerée jusqu’à une cuillerée entière.


De la chair de chameau.
Ses effets.

Elle chasse les vents, elle rend la liberté de la respiration, elle fortifie les nerfs, elle donne du suc aux chairs, elle guérit les froncles et les apostumes.


Du lait de chameau.
Ses effets.

Il rétablit la poitrine, il ranime et augmente les esprits, il fortifie les os et les nerfs.


Du poil de chameau.
Ses effets.

Le poil de dessous le menton guérit les hémorrhoïdes internes. Il faut le faire brûler, et en prendre la cendre dans du vin. La prise est d’une cuillerée ou environ.


De la fiente de chameau.
Ses effets.

Il faut la faire sécher et la réduire en poudre, en la soufflant dans le nez, elle arrête l’hémorrhagie. Quand on la brûle, la fumée qui s’exhale, fait mourir les cousins, et toutes sortes de vermines.