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Page:Dubois - Tombouctou la mystérieuse, 1897.djvu/133

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VII

L’EMPIRE SONGHOÏ.

Pour savoir quel est l’avenir de nos
possessions africaines et connaître les
conditions véritables de leur prospérité,
il ne suffit pas de s’enquérir du présent.
Le passé a aussi le droit d’être entendu.

Gaston Boissier, (l’Afrique romaine).

Reprenons maintenant le rapide aperçu de l’histoire des Songhoïs et de leur empire qui, pendant près de mille ans, a tenu une place si considérable au Soudan, avec des heures de gloire extrême.

Il eut trois dynasties : les Dias, les Sunni et les Askia.

Les rois de la dynastie Dia empruntent le préfixe de leur nom à Dialliaman. Les annales soudanaises ne disent point comment ils employèrent les six cents ans de leur règne (700 à 1355). Nous savons seulement qu’ils se succédèrent au nombre de trente et un[1], et que Dia Koussaï le seizième roi, qui régnait vers l’an mil de notre ère, se con-

  1. La suite de ces noms est ingrate. Je les transcris néanmoins, pensant plaire aux orientalistes qui pourront les lire, pour la première fois, tels qu’ils sont prononcés par les Songhoïs.

    Dialliaman compte pour successeurs : Dia Arkaï, Dia Atkaï, Dia Akkaï, Dia Akkou, Dia Alfaï, Dia Biégoumaï, Dia Bi, Dia Kiré, Dia Aüm Karaouai, Dia Aüm Sumaiam, Dia Aüm Danka, Dia Kiobogo, Dia Koukouraï, Dia Kenken, Dia Koussaï, Dia Koussaï Daria, Dia Hin Koronou Goudam, Dia Bié Konikimi, Dia Binta Say, Dia Bié Kainakamba, Dia Kaïna Siniobo, Dia Tip, Dialliaman Diago, Dia Ali Korr, Dia Berr Faloco, Dia Siboi, Dia Dourou, Dia Kabaro, Dia Bissi Baro, Dia Bada.