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Page:Dubois - Tombouctou la mystérieuse, 1897.djvu/304

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TOMBOUCTOU LA MYSTÉRIEUSE

branchages entourés de clôtures en épines forment un petit village qui rappelle fort ce dépôt de Touaregs auquel présidait « la Mère-au-gros-nombril », ce campement fixe qui a donné naissance à Tombouctou.

Tandis que les négociants qui accompagnaient la caravane vont se loger en ville, les chameliers trouvent table et gîte au
vente de sel au détail.
faubourg. On y décharge provisoirement les chameaux. Tout proche se trouvent de grandes mares pour les abreuver. Leurs pâturages sont les dunes voisines où les sobres bêtes broutent l’herbe-à-chameau et autres végétations misérables et épineuses qui font leurs délices.

La tranquillité du Sahara d’une part, la prospérité du Soudan de l’autre, règlent le nombre et l’importance des caravanes. Les grandes caravanes comprennent généralement de 600 à 1,000 chameaux et de 300 à 500 hommes, tant chameliers que commerçants, et le chargement de chacune repré-