pour se répandre sur le Niger, et firent abattre tous les arbres.
Ainsi que le chargement des caravanes, la cargaison des
flottilles comprend deux parties très distinctes. C’est d’abord
les matières d’alimentation et de consommation destinées aux
tribus nomades, aux villes du Sahara et à Tombouctou elle-même :
mil, riz, karité, manioc, arachides, miel, noix de kola,
tombouctou : les jardins.
farine de nété et de baobab, pain de singe, tamarin, piments,
oignons secs, gingembre, tabac (moins apprécié que celui du
Touat, moins cher aussi), poisson séché, savon, fer, antimoine,
plomb, cotonnades, chapeaux de paille, nattes, jarres
et poteries, calebasses, etc.
Parmi ces produits, il importe de s’arrêter aux cotonnades : malgré la concurrence des tissus européens, de prix moins élevés, elles sont fort recherchées pour leur solidité incomparable. Aussi arrivent-elles jusqu’aux pays barbaresques où l’indigène les préfère à toutes autres lorsqu’il veut avoir un