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Page:Dubois - Tombouctou la mystérieuse, 1897.djvu/311

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LE COMMERCE ET LA VIE

commerçants proprement dits, importateurs ou exportateurs, les Tombouctiens seront des entrepositaires, des courtiers et des hôteliers.

« L’hôte est un présent de Dieu », dit une maxime arabe très goûtée à Tombouctou où il n’y a pas de caravansérails. Pendant les trois premiers jours, l’habitant offre gratuitement la table et le logis au marchand étranger, et interprète ce noble précepte dans le sens élevé et désintéressé. À partir du
déchargement des chameaux.
quatrième jour il lui applique une signification parfaitement terre à terre. Possédant plusieurs maisons (certains en ont de dix à quinze), il en loue une à son hôte. Ces demeures sont du modèle de celle où je suis installé, assez vastes par conséquent pour servir de magasin en même temps que d’habitation. Le rôle du Diatigui ou loueur ne se borne pas là ; il renseigne l’étranger sur les cours du jour, l’abondance ou le manque de tel ou tel produit qu’il est venu acheter ou vendre,