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Page:Duchaussois - Aux glaces polaires, Indiens et Esquimaux, 1921.djvu/222

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L’ÉVÊQUE DE PEINE
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Aucun Indien ne se laissa toucher, tellement les ministres protestants avaient implanté les préjugés contre le catholicisme.

À la débâcle de 1873, les prêtres « secouèrent la poussière de leurs pieds » et descendirent le fleuve Youkon. Ils allèrent jusqu’à l’île du fort Saint-Michel, située à 64 kilomètres de l’embouchure du Youkon, dans la mer de Berhing (océan Pacifique).

Ils firent, en chemin, plus de 150 baptêmes d’enfants. Les Indiens de l’Alaska, ancienne Amérique Russe, se souvenaient des popes orthodoxes, qu’ils avaient vus autrefois, et semblaient sympathiques au rite catholique.


La débâcle des glaces

À Saint-Michel, grande déception. Mgr Clut comptait trouver des Oblats et des provisions. Il avait demandé de faire venir ces renforts, via San-Francisco, par le bateau de la Compagnie de Youkon-Alaska ; mais sa lettre, envoyée depuis plus d’une année, n’était point parvenue, et ne devait jamais parvenir, à Mgr Faraud.

Les missionnaires remontèrent le Youkon jusqu’à Anvik, lieu qui leur parut favorable à l’établissement de la mission. Le Père Lecorre consentit à demeurer seul en Alaska, en attendant le confrère et les secours espérés pour 1874.

Mgr Clut bénit son cher apôtre, et continua sa route,