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Page:Duchaussois - Aux glaces polaires, Indiens et Esquimaux, 1921.djvu/395

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AUX GLACES POLAIRES

Au Père Ducot, les Peaux-de-Lièvres durent l’accès plus facile à la sainte Eucharistie. Il avait l’esprit de Pie X, l’esprit de Notre-Seigneur.


Enfin, la quarante-unième année de son apostolat, le bon ouvrier, dut être enlevé, presque par violence, à un labeur qui dépassait ses forces. Mgr Breynat le conduisit au nouvel hospice du fort Simpson, où il retrouverait le Père Andurand, son élève missionnaire, et ses vieillards Peaux-de-Lièvres, réfugiés sous l’aile de la charité des Sœurs Grises.

Mais les missionnaires peuvent-ils se reposer sur la terre ?

Le Père Ducot ne devait connaître que le repos du Ciel. La Sainte Vierge vint, sans le prévenir, chercher son serviteur, le soir du 15 août 1916[1].



Mission Notre-Dame de Bonne-Espérance
(Fort Good-Hope)

À 438 kilomètres en aval de Sainte-Thérèse, placée en sentinelle sur les frontières des royaumes du soleil et de la nuit, la mission Notre-Dame de Bonne-Espérance voit venir à elle le Mackenzie dans toute sa splendeur.

Droit en face, le fleuve géant débouche d’une haie de remparts verticaux, bastionnés, flanqués d’angles et de tourelles, comme par une architecture de moyen âge. Un triple rapide, achevant sa large course depuis le fort Norman, l’a précipité entre ces murailles ; et le voici, échappé à l’étau de granit, s’épandant en une esplanade solennelle, au pied de Good-Hope.

Le spectacle des spectacles offert à Good-Hope par le

  1. Les missions du Mackenzie doivent une reconnaissance particulière à la généreuse famille du Père Ducot. Si le missionnaire n’acceptait rien qui pût lui rendre plus douce qu’à ses confrères la vie matérielle, il recevait avec amour les présents qu’on lui faisait pour son église. C’est ainsi que le vestiaire sacré de la mission Sainte-Thérèse et l’intérieur même de l’église sont aujourd’hui d’une richesse princière. Parmi les décorations du sanctuaire, on remarque aussi des tableaux envoyés par une artiste éminente de Paris.