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Page:Duclos - Acajou et Zirphile, 1744.djvu/34

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monter à cheval & à tirer des armes. Elle chargea un Musicien, un Maître à danser, & un Poëte lirique de lui apprendre à raisonner, les autres furent distribués suivant ce plan, & ils en firent d’autant moins de difficulté, que tous se piquent particuliérement de ce qui n’est pas de leur profession. Qu’il y a de gens qui feroient croire qu’on a pris les mêmes soins pour leur éducation !

Avec tant de précautions, Harpagine ne doutoit point du succès de son projet ; cependant, malgré les leçons de tous ses maîtres, Acajou réussissoit dans tous ses exercices ; il n’acquéroit, à la vérité, aucune connoissance utile, mais les erreurs ne prenoient point sur son esprit. Heureux dédommagement ! Après les bonnes leçons, ce qu’il y a de plus instructif, sont les ridicules & ceux des maîtres d’Acajou le met-