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Page:Duclos - Acajou et Zirphile, 1744.djvu/86

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Rassurez-vous, répondit Acajou, les Fées touchées de nos malheurs ont pris votre corps sous leur protection. Que vous me tranquillisez, reprit Zirphile ; en tout cas, cher Prince, vous savez que toute ma tendresse est pour vous, & vous seriez trop généreux pour me reprocher un malheur dont je suis innocente. C’est fort bien dit, repliqua le délicat Acajou, mais enseignez-moi promptement où je pourrai trouver les mains enchantées dont vous me parlez. Vous les trouverez, reprit Zirphile, dans le parc où elles voltigent, ce sont celles de la Fée Nonchalante, qui en a été privée parce qu’elle ne savoit qu’en faire ; je vais vous en raconter l’Histoire. Il y avoit autrefois… Oh, parbleu, interrompit impatiemment Acajou, je n’ai pas le temps d’entendre des contes ; pourvû que j’aye les mains, je m’embarrasse peu de leur histoire :