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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/114

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lui, m’a recommandé aux soins des chirurgiens, et m’a enjoint de venir le trouver à son camp dès que je serais guéri. Vous jugez que je n’ai pas manqué d’y aller. Ambroise, m’a-t-il dit, le gouvernement t’a accordé les invalides ; va jouir du repos au milieu de tes braves frères d’armes. J’ai appris que ta famille est honnête et pauvre, voilà de quoi la soulager ; adieu. En me disant ces mots, il m’a remis une bourse qui contenait vingt pièces d’or. Je vais porter cet or à ma fille Claudine, qui est veuve et mère de quatre enfans. Quant à la bourse, je la garderai jusqu’à ma mort, et la léguerai à l’aîné de mes petits-fils ; elle lui apprendra son devoir. — Votre fille de-