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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/132

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remplie de talens et d’esprit, elle plaira au général. — Je ne doute pas qu’elle ne lui plaise, mais je doute qu’elle l’aime. — Elle serait donc bien difficile ? M. Amador est sans contredit le plus séduisant des hommes. Les femmes, vois-tu, ne lui résistent pas plus que l’ennemi. — Oh ! j’ai vu des hommes charmans prêts à perdre la tête par amour pour Madame ; elle ne s’en apercevait même pas. Son cœur, si tendre en amitié, est, je crois, incapable d’amour. — Bah ! c’est que son moment n’était pas venu ; il faut enfin qu’il vienne, le général le fera naître. (Anaïs se troubla.) — Je souhaite, pour Madame, que vous disiez vrai, M. Félix, car, de-