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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/152

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excuse. — Eh bien ! je vous pardonne ; mais vous m’instruirez, j’espère, des causes de la mélancolie que vous paraissez nourrir, ainsi que des événemens qui vous ont conduit dans cette retraite isolée ; la part que je prendrai à vos chagrins pourra les adoucir. — Des chagrins ! plût à Dieu que j’en eusse encore ! — Comment ? — Quelques douloureux que fussent ceux dont j’ai été la victime, ils valaient mieux que la langueur qui me consume. — Ne pouvez-vous en sortir ? — Impossible ; j’ai essayé de tout, rien ne m’a réussi. — Le malheur que vous avez éprouvé est donc bien affreux ! — Le plus affreux de tous, il m’a tué moralement. — De grâce, expliquez-vous ; ne crai-