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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/166

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qu’elle s’en offensât ; mais, mon amie, je ne l’ai pas vue depuis un an ; mon amour pour vous m’a retenu loin d’elle ; j’ai souvent même négligé de lui écrire. Je lui dois, je me dois à moi-même, de lui montrer mon respect et mon dévouement dans cette circonstance importante ; je reviendrai bientôt, et peut-être avec elle, m’engager à vous pour toujours. Madame de Las-Casas approuva ma résolution ; Florestine cessa de la combattre. Notre séparation fut extrêmement touchante. Nous y rappelâmes mille fois le serment d’aimer à jamais.

Ma mère me reçut avec tendresse ; elle ne me fit pas le plus léger reproche, approuva mon mariage, et me promit de venir