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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/170

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Madame, lui dis-je ; j’ai mal pris mon temps, je le vois ; je reviendrai. Non, restez, balbutia-t-elle, restez, Monsieur me faisait ses adieux, il part ce matin. Ce mot dissipa ma colère. Je crus avoir commis une injustice, j’adressai des excuses à madame de Rostange, et saluai M. de Lamerville ; il répondit à mon salut, et se retira.

Il ne fut pas plutôt dehors, que Florestine fondit en larmes. Au nom du ciel, lui dis-je, expliquez-moi la cause de votre douleur ; apprenez-moi quel est l’obstacle qui nous sépare. Elle continua de pleurer en silence. Auriez-vous cessé de m’aimer ? — Mon attachement pour vous est inaltérable. — Votre attachement ? N’osez-vous dire votre amour ? —