Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/187

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 183 )

pour Villemonble, venez m’y retrouver, vous y serez bien reçu. Il lui répondit à peine, et la laissa partir sans lui proposer de l’accompagner.

Elle retourna chez elle à pas lents, et rêva long-temps au récit qu’elle venait d’entendre : ou Florestine, pensa-t-elle, est une femme coquette et fausse, dont le comte a été la dupe, ou le général est un de ces hommes orgueilleux et perfides qui se font un jeu de déchirer le cœur des femmes tendres et crédules qu’ils ont séduites. Ce dernier soupçon lui fit un mal affreux ; mais devait-elle l’accueillir, d’après ce que le duc lui avait dit d’Amador ? Ah ! pensa-t-elle avec amertume, les hommes qui se croyent les