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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/28

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avait toujours soin de se ranger à l’opinion de celui dont le mérite était le plus reconnu.

Le marquis cherchait à s’allier à une famille noble et riche : Anaïs lui convenait, il se crut amoureux d’elle, et demanda sa main. Le comte n’avait aucune objection à faire contre M. de Simiane, il instruisit sa fille des vues que ce seigneur avait sur elle, en la laissant maîtresse de les agréer ou de les refuser.

Anaïs n’avait pas encore éprouvé le désir de changer d’état, mais à seize ans, malgré beaucoup de raison, on ne voit pas sans plaisir approcher le moment où l’on comptera dans le monde. Mademoiselle de Crécy n’avait