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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/59

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l’homme à qui elle avait dû vingt ans de bonheur, le seul homme sur qui elle eût jamais arrêté tendrement ses regards, sans que le coup qui le frappa n’eût détruit elle les principes de la vie. Le moment où elle s’aperçut qu’elle le suivrait au tombeau, rendit à ses traits leur expression bienveillante ; un sourire angélique les anima de nouveau : elle paraissait calme, elle n’était que résignée. Son sort ne l’alarmait plus, elle ne plaignait que celui de sa fille, et demandait sans cesse avec ferveur au ciel, qu’il lui donnât le courage de supporter le malheur qui devait, sous peu de temps, l’atteindre encore.

Le monde, qui juge sur les seules apparences, croyait que