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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/78

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qu’elle avait remporté le prix des jeux floraux.

Cette première faveur des arts causa un doux ravissement à la marquise ; cependant il ne fut pas sans mélange de tristesse. Ô mon père ! s’écria-t-elle, pourquoi n’as-tu pas vécu assez long-temps pour être témoin de mon succès ? Tu me presserais plus tendrement sur ton sein ; je verrais des larmes de plaisir humecter tes paupières ; ton regard se fixerait sur ta fille, avec autant d’orgueil que d’amour. Mais, hélas ! le ciel m’a refusé cette joie ; je ne sentirai plus l’étreinte de tes caresses paternelles ! C’est sans retour qu’elles me sont ravies ! Je te cherche, je t’appelle vainement ;