Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/87

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elle tendait, ne lui laissaient pas le loisir de songer qu’elle avait autrefois désiré vaguement une félicité qui n’était pas son partage.

Le paisible bonheur qu’elle goûtait fut troublé par le départ de Mr. D…, que le roi envoya en Grèce, pour faire des recherches savantes. Cette cruelle séparation rouvrit les blessures de l’ame d’Anaïs ; il lui sembla qu’elle perdait son père une seconde fois. L’absence de son respectable ami, la laissait dans un entier isolement ; elle n’apportait plus la même sérénité dans les cercles, le même zèle à ses occupations ; son œil distrait cherchait sans cesse celui qu’elle savait pourtant bien