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Page:Dugas - Psyché au cinéma, 1916.djvu/18

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tre le flot des choses qui roulent en toi-même, les artères de ton front, et, triste, tu accepteras, en présence de cette chair aussi périssable et décevante que les autres, les musiques blasées qui te viendront du souvenir.

Tu referas, sans doute, à son profit l’histoire de ton voyage à travers le monde : musées de Naples où tu laissais couler les heures ; mer céruléenne où toutes tes pensées allaient courir en s’égrenant, chapelets affolés jaillis d’un cerveau qui se brûlait de soleil, d’azur ; Pompéï, la ville damnée qui était si délicieuse à refaire, complète, royale à travers son squelette debout, grésillant encore d’une volupté dernière. De Rome, tu évoquerais les colonnades du Bernin, qui semblent s’ouvrir sur le ciel, le pape qui t’a béni

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