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Page:Dugas - Psyché au cinéma, 1916.djvu/52

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J’écoute encore en imagination, les syllabes chantantes qui vivaient sur leurs lèvres, revêtaient un sens passionnel et musical. Je m’abreuve de leurs rires et je mêle ma fièvre à l’ardeur qui les soulevait dans un beau rythme chaleureux.

Ah ! finir à la manière de ce pâtre italien, qui, reposé, auprès de ses chèvres mortes de la fatigue des routes, s’endort en rêvant à la petite femme qu’il confond avec les statues, idéalement frissonnantes, entrevues sur la pelouse des jardins princiers ! Comme ce serait paisible, simple et, pour tout dire, édifiant. Le difficile, c’est d’être un homme, de respirer, de lire, de chanter, de manger et d’écrire.

Chère joueuse de musique barbare, il est certain que tu es pour moi

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