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Page:Dujardin - Antonia, 1899.djvu/102

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LA LEGENDE D’ANTONIA

Voici la route ;
Écoute
Son pas qui s’approche et qui doute ;
 
Aperçois-tu sous les ormes
La fluette forme ?

Dans mon cœur et dans le sien
Entends-tu qu’elle vient,
 
Juvénile,
Virginale, blanche et gracile ?

Oh ! elle passera,
Mon cœur l’adorera,
Mon âme point ne l’oubliera,
Elle, elle s’en ira.
 
Et voici les villages ;
Là-bas sont des rivages ;

Ici sont les plaines,
La rivière est prochaine,
La ville est lointaine,
Ici sourdent les fontaines.
 
Hameaux,
Gardez-vous le repos
À ceux qui viennent à vos ruisseaux ?