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Page:Dujardin - Antonia, 1899.djvu/42

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LA LEGENDE D’ANTONIA

L’Amant

Jeune fille,
Quand les pupilles
D’étincelles et de douceurs brillent,

Quand les paupières
Battent dans l’air
Comme des ailes éphémères,

Quand en les mains
Courent ces tressaillements divins,

Quand les cheveux
Encadrent les yeux
De ces replis soyeux,
De ces reflets mystérieux,

Jeune femme,
C’est l’âme
Qui s’exclame.


L’Amante

Oh ! le fin cajoleur,
Qui juge l’heure
Favorable aux propos flatteurs !

Le joli galant !
Que de compliments !