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Page:Dulaure - Des divinités génératrices ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes, 1805.djvu/38

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culte d’Ammon, dieu à tête de bélier, doit son origine au bélier céleste et à la connaissance de ce signe du zodiaques.

Ainsi, les animaux adorés en Egypte étaient les emblèmes vivants des animaux figurés dans le zodiaque[1].

C’est de ces deux animaux adorés qui ont tant de rapports, de ces deux divinités de la même fabrique : c’est du taureau sacré appelé Apis, et du bouc sacré appelé également Apis, qu’est dérivé le culte du Phallus, qu’on a aussi appelé Priape. C’est le simulacre de leurs parties génitales, et non de celles de l’homme, comme on l’a cru généralement, qui est devenu un objet de culte.

Je trouve de grands rapports entre le nom Apis, donné à ces deux animaux sacrés, et le nom de Priape ou Priapis, qu’a porté le Phallus isolé ou adhérent à un hermès.

Apis, suivant les plus habiles étymologistes, signifie haut, élevé, puissant, ou ce mot est le même qu’ab, apis, dont on a fait ap, apis qui, dans les langues orientales, exprime père, chef, maître. Dans l’un et l’autre cas, Αpis serait une

  1. Lucien, Astrologie, T. IV, ρ. 65 de la dernière traduction de ses œuvres (1788)