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Page:Dulaure - Des divinités génératrices ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes, 1805.djvu/58

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des grottes d’Iloura, qui remontent à la plus haute antiquité, on retrouve le culte du bouc, auquel les Indiens donnent le nom de Mendès, qu’il portait en Égypte.

Le bouc fut adoré en Grèce et en Étrurie. Les Romains modifièrent son culte, et diminuèrent de beaucoup ce qu’il avait de brutal. Voici ce qu’à cet égard nous apprend Ovide :

Les Romains, fâchés de voir les Sabines qu’ils avaient enlevées rester stériles, furent invoquer Junon dans la forêt sacrée du mont Esquilin. À peine eurent-ils achevé leurs prières, qu’ils virent la cime des arbres s’agiter, et qu’ils entendirent cet oracle : « Que les femmes d’Italie soient fécondées par un bouc. » C’était prescrire aux Romains les pratiques révoltantes du culte de Mendès. Ils ne parurent pas disposés à obéir à l’oracle. Alors, un devin d’Étrurie l’interpréta et en adoucit la rigueur :

::Il est avec le ciel des accommodemens.


Il proposa aux femmes stériles de se faire frapper le dos ou le ventre avec des lanières formées de peau de bouc. C’est ce qui se pratiqua dans les fêtes des Lupercales.

Le 13 février, jour destiné à cette solennité, des jeunes gens, nus ou presque nus,