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Page:Dumanoir - Belphégor, vaudeville fantastique, 1851.djvu/36

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HONESTA, riant aux éclats.

Mille millions aussi ![1]


Air de M. Hervé.

Il faudra vous y faire,
Tel est mon caractère,
Et je dois sans mystère
Vous en prévenir.
Je suis, plus que personne,
Aimable, douce et bonne,
Mais, sitôt que j’ordonne,
Il faut m’obéir ![2]

Écoutez-moi,
Voici ma loi :
Ici, le roi,
Ce sera moi.
Sages ou fous,
Que tous mes goûts
Soient, cher époux,
Des lois pour vous.
Je régnerai,
Gouvernerai,
Je danserai,
M’amuserai…
Vous vous plaindrez,
Vous gémirez,
Vous m’ennuierez,
Et vous serez…

(Mouvement de Brancador.)[3]
ENSEMBLE.
Il faudra vous y faire, etc,
BRANCADOR, après le premier vers de la reprise.

Quel charmant caractère !
Mais vous pourrez, ma chère,
Vous en repentir !
Car ma tête bouillonne !
Ma rage éclate et tonne !
Moi seul ici j’ordonne,
Il faut m’obéir !

(Honesta sort.)

Scène X.

BRANCADOR, seul, marchant à grands pas.

Et dire qu’en voilà pour la vie !… à perpétuité !… Ô vengeance ! vengeance !… Il me pousse des instincts de crime !… où y a-t-il un crime à commettre ?… j’éprouve un horrible penchant à détruire un de mes semblables !… (Fiametta paraît.) Quelqu’un ! n’approche pas, malheureux !… (La voyant.) Ce n’est pas un de mes semblables.

  1. Br., H.
  2. H., Br.
  3. Br., H.