orné de plumes sur la tête, et tenant à la main un bâton de commandement en velours bleu !
— Ensuite je vous dirai que ce maudit Italien accepte volontiers la lutte de puissance à puissance, avec toutes sortes de prince, de cardinaux et de papes.
— Savez-vous que j’ai un sceau particulier qui fait l’authenticité des actes ?
— On ajoute que ce damné spadassin blesse et tue sans scrupule tous ceux qui lui font obstacle.
— Ignorez-vous qu’une garde de vingt-quatre sergens d’armes est jour et nuit à mes ordres ?
— On dit qu’il a été frapper un orfèvre auquel il en voulait au milieu d’un bataillon de soixante hommes.
— Vous oubliez que l’hôtel de Nesle est fortifié, qu’il a créneaux aux murs et machecoulis au-dessus de portes, sans compter le fort de la ville qui d’un côté le rend imprenable.
— On assure qu’il s’entend aux sièges comme Bayard, ou Antonio de Leyra.
— C’est ce que nous verrons.
— J’en ai peur.
— Et moi j’attends.
— Tenez, voulez-vous que je vous donne un conseil, mon cher ami ?
— Donnez, pourvu qu’il soit court.
— N’essayez pas de lutter avec plus fort que vous.
— Avec plus fort que moi, un méchant ouvrier d’Italie ! Vicomte, vous m’exaspérez,
— C’est que d’honneur ! vous pourriez vous en repentir. Je vous parle à bon escient.
— Vicomte, vous me mettez hors des gonds.