Page:Dumas - Œuvres - 1838, vol.2.djvu/327

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moi ! moi ! allié à ce que l’Angleterre a de plus illustre ! Richard comte, Richard pair, Richard ministre, Richard le premier du royaume après le roi ! Que dis-je ? le roi… le roi, c’est un nom. C’est le ministre qui gouverne ; c’est le ministre qui dirige tout, finances, guerre, administration. — (Allant au fauteuil du président.) C’est ici ma place, voilà le trône, le vrai trône… D’ici ma voix va retentir dans les trois royaumes, sur l’Océan ; — (Se frappant le front.) de là s’élancera la volonté que subira l’univers ; à moi des honneurs, des dignités, des couronnes, à moi des armoiries, une bannière, des millions à répandre : enrichir Londres, l’Angleterre de monuments, monuments éternels… sur lesquels on lira à tout jamais mon nom, un nom que je fais, que je léguerai à ma patrie comme une gloire ! Ah ! ma joie… mon bonheur… vous m’étouffez. — (À Tompson qui entre.) Viens… viens… sais-tu… ?


Scène XXII.

RICHARD, TOMPSON.
TOMPSON.

Sir Richard.

RICHARD.

Sais-tu ?…

TOMPSON.

Mawbray vient de revenir à Londres.

RICHARD.

Et qu’importe !

TOMPSON.

Il amène votre femme.

RICHARD.

Jenny ?

TOMPSON.

Vous attend à votre hôtel.

RICHARD.

J’avais tout oublié… Malédiction !

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