tort. Oh ! cachez-moi, au nom du ciel, cachez-moi !
Comme il faut que je parle seul à sir Richard, conduisez madame dans une autre chambre.
Du calme, Mawbray ; ménagez son orgueil.
Oui, jusqu’à ce que nous le forcions de plier. Soyez tranquille. — (Jenny sort. Mawbray, regardant dans l’antichambre.) Ce n’est pas lui… Une femme !
Scène II.
Le nom de milady ?
Je désire ne le dire qu’à sir Richard.
Que vois-je ?…
Sir Richard est absent.
J’attendrai son retour.
Lady Wilmor… Caroline Da Sylva… Et moi, moi là, moi qu’elle peut reconnaître ! où me cacher… Oh ! ce cabinet…
Scène III.
Veuillez entrer dans ce salon, milady ; quelqu’un y attend sir Richard.
Quelqu’un ?… ce domestique s’est trompé ; tant mieux.
Sir Richard.
Scène IV.
Une dame m’attend ?
Oui, monsieur.
Où ?
Dans ce salon.
Tompson, veillez à ce que personne ne vienne nous troubler. — (Entrant et fermant la porte avec colère.) Pardieu, madame…
Sir Richard…
Pardon, milady, mais je trouve dans ce salon une personne que je ne croyais pas avoir l’honneur d’y voir, et j’y cherche vainement quelqu’un que je croyais y rencontrer. Donnez-vous la peine de vous asseoir : je suis à vos ordres.
Monsieur, je fais près de vous une démarche…
Saurai-je d’abord, milady, à qui j’ai l’honneur de parler ?
À lady Wilmor.
Fille du marquis Da Sylva ?
Elle-même ; asseyez-vous donc.
Permettez, milady…
Asseyez-vous, je vous en prie, sir Richard ; j’ai des choses de la plus haute importance à vous communiquer. Êtes-vous sûr que personne ne peut nous entendre ?
J’en suis certain, milady.
Mon père m’a parlé hier des projets d’union qui existent entre nos deux familles.
Oui, milady.
Le roi lui-même veut bien s’intéresser au mariage de ma fille d’adoption.
Je connais les bontés de Sa Majesté.
Mon père, le marquis Da Sylva, donne cent mille livres sterling.
Ces détails…
Sont nécessaires, et préparent le secret que j’ai à vous révéler.