Aller au contenu

Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 5.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 8 —

tiquement fermée aux rayons du soleil ; il est vrai que, le soir venu, à l’instar de ces fleurs qui ne respirent que les brises nocturnes, la villa, comme un calice de marbre, commençait à s’épanouir, et, ouvrant portes et fenêtres s’éclairait, s’illuminait, s’embrasait même, eût-on pu dire, tant s’y allumaient de nombreux flambeaux. La vie, qui semblait s’en retirer avec l’aube, y entrait avec le crépuscule ; alors, on y entendait dans une langue étrangère, des chants pleins de merveilleuses mélodies ; il en sortait des sons d’instruments dont on cherchait vainement le nom, et qui semblaient appartenir à des orchestres inconnus ; on sentait flotter dans l’air des vibrations de harpes, de lyres, de cithares qui portaient le trouble au fond des cœurs ; puis, à cette at-