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Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 5.djvu/106

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la fontaine où se balançaient les roseaux était si pure, qu’il ne put résister à la soif qui le pressait ; — d’ailleurs, comment soupçonner le danger ? — Il se mit à genoux, et approcha de l’eau son frais visage : c’était une trop puissante tentation pour les nymphes de ce rivage solitaire ; jamais si charmante bouche n’avait effleuré leur cristal humide ; les longues boucles de cheveux blonds de l’adolescent trempaient dans l’onde : les nymphes le saisirent par les boucles de ses cheveux, et l’attirèrent à elles ; il voulut jeter un cri, et n’eut que le temps de pousser un soupir !

Hercule, à ce soupir, leva la tête ; mais il prit pour une haleine de la brise ce dernier souffle terrestre de son jeune compagnon.

Cependant, quand la massue fut