Aller au contenu

Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 5.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 155 —

robuste poitrine les eaux du Penée, et se dirigeait vers eux ; quelques secondes lui suffirent pour traverser le fleuve ; quelques autres, pour franchir l’espace qui séparait la rive du monticule.

Isaac regardait avec une curieuse attention l’homme-cheval, symbole de la science antique, dont le nom veut dire main habile, et qui devait le jour aux amours de Saturne et de la nymphe Philyre. Il savait que magie, divination, astrologie, médecine, musique, étaient des choses familières à l’être singulier qu’il avait devant lui ; il savait que, dans sa longue carrière, toute consacrée à l’immortalisation de l’humanité, si cela peut se dire, Chiron avait vu passer, non-seulement sous ses yeux, mais encore entre ses mains, les principaux héros de l’antiquité : Céphale, Phœnix,